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cité payret dortail - Page 3

  • VANVES ET LES JOURNEES DU PATRIMOINE : UN POETE, CEUX DU 13 ET DES SŒURS BENEDICTINES ACCUEILLANTES

    Vanves a inauguré Vendredi dernier son week-end « patrimoine » par les dévoilement d’une plaque à l’angle des rues d’Issy et Gaudray rappelant le souvenir de Philippe Desportes qui a vécut dans sa Maison des Champs à l’emplacement du Prieuré Sainte Bathilde. Dommage qu’elle soit illisible, avec un texte en rouge sur un fonds gris. Mais elle a le mérite d’exister, demandée depuis longtemps par des vanvéens féru d’histoires et de poémes, dont Pierre Meige, auteur-compositeur. Celui-ci a chanté une « villanelle » de Philippe Desportes après le discours du maire Bernard Gauducheau entouré par plusieurs élus dont Valérie Vignaud maire adjoint chargé de la culture. Le Maire s’est réjouit que ce quartier retrouve une forte identité grâce à de beaucoup transformations. « Beaucoup viennent regarder, demander cmment on pu garder tous ces immeubles. Il nous en reste 2 à 3 qui mériteraient un ravalement » a-t-il déclaré. Il a rappelé que c’est le lancement des journées du patrimoine sur le théme des « patrimoines cachés », et le souvenir de personnages illustes qui ont vécut à Vanves, le cardinal Duprat, François Clouet et Philippe Desportes bien sûr dont il a rappelé la vie et l’œuvre avant de réciter ce sonnet sur la Fontaine dont le texte est inscrit sur cette plaque.

     

    L’un des temps forts de ce week-end fut l’exposition  sur « 20 siécles d’histoire au 20 rue de la République » sur les fouilles archéologiques avec notammment la conférence d’Antoine Nadeau responsable de sdes fouilles samedi en fin d’après-midi qui a rassemblé plus d’une cinquantaine de vanvéens. « 7 périodes d’occupation ont été relevé entre la période gallo-riomaine et le XXéme siécle et qui se superposent » a-t-il indiqué devant un public attentif, avant de détailler les découvertes faites grâce à ses fouilles. « Nous n’intervenons pas là où bon nous semble, mais en fonction des constructions » a-t-il répondu à un des participants. « On ne sait pas jusqu’où se développait ce site gallo-romain. Il faudrait faire des fouilles programmées ». Mais cela revient très cher et semble impossible dans un tel tissu urbain dense vu la presssion foncière.

     

    L’un des sites le plus animé fut sas aucun doute le « 13 » (rue de Châtillon) dans cette cité Payret Dortail du nom de son architecte dont René Sees, son historien, a rappelé le souvenir et faire (re) découvrir à une quinzaine de personnes dont Françoise Saimpert, maire adjointe qui a rappelé que « c’est grâce à l’insistance de M le Maire que les bâtiments ont retrouvé leur couleur d’origine : Ocre et jaune », et Bernard Roche, maire adjoint chargé des Hauts de Vanves qui a passé son enfance dans cette cité avec ses parents dont André Roche, maire entre 1965 et 1980. René Sedes a rappelé beaucoup de souvenirs et surtout parlé de ses ateliers d’artistes avec ses artistes passés – Rippelle chez qui Claude Pompidou est venu acquérir quelques oeuvres – et présent comme Ellen Rouppe, installé dans l’ancienne salle de cinéma transformé en atelier. Cete visite s’est prolongé par un spectacle de danse d’Attitude en soirée, et dimanche par un grand « couscous » et un concert du big band « Sweet Swing 

     

    L’un des sites à découvrir et encore méconnu de beaucoup de Vanves reste le prieuré Sainte Bathilde avec ses sœurs bénédictines qui ont permis à l’association Simon de Cyréne de construire sa maison  relais inauguré en Juin dernier. D’ailleurs beaucoup de ses résidents en ont profité pour visiter ce prieuré. « Toute notre vie est tournée vers la priére. Nous prions pour le salut du monde » leur a expliqué l’une des sœurs. Ce qui ne les empêchent pas de suivre l’actualité de près. Parmi les lectures durant leurs repas : « Habiter la terre – un regard spirituel sur l’écologie ».

  • « CEUX DU 13 » A VANVES SOUS L’ŒIL DE LA CAMERA

    La projection d’un documentaire réalisé par Jean-Luc Robert sur l’histoire de la cité Payret Dortail de la rue Chatillon prévu pour la fête des 80 ans de « ceux du 13 » qui n’avait pas pu avoir lieu en septembre 2009, se déroulera à 17H dimanche prochain, 12 Décembre à 17H dans le préau de l’école Larmeroux.

     

    Ce film a été inspiré du livre écrit par René Sedes en 1994, réactualisé en 2009 : « Ceux du 13 ». L’objectif était de raconter l’histoire de cette cité et de recueillir  le témoignage des plus anciens résidents, qui s’étaient installés dans les annnées 40,  faute d’avoir des renseignements par les archives, parce que ceux de l’Office Public d’HLM du Département de la Seine, ont été perdus ou détruits. Cité qui a accueilli des ateliers d’artistes (27), qui avait son cinéma,  durant  son âge d’or entre 1930 et 1939, la guerre ayant provoqué une véritable coupure, avec les prisonniers, les gens envoyés au STO, l’arrivée d’une nouvelle population, considérée comme étrangère, qui était victime des bombardements alliés sur les usines Renault, et que les anciens résidents dénommaients la « racaille ». « Mais ce fut une cité qui est resté calme à travers toutes ces années, à part quelques phénomènes de bandes et de drogue assez vite réglés, qui tient à la permanence de l’occupation. Les résidents se connaissent, sont là de pére en fils. Et la mixité sociale aux niveaux ethniques,  sociaux-professionnels et générationnels, a énormément joué, avec beaucoup de solidarité de paliers par immeuble » raconte René Sedes dans son livre. Enfin du point de vue technique, elle possédait quelques innovations : des séchoirs, un système de vide-ordure dénommé « garcher » actionné par un piston qui permettaient aux ordures de descendre par gravitation dans un récepteur où elles étaient brûlés. Le chauffage central était doublé par un chauffage dite à cheminée prussienne ( 2 par appartements recouverte de céramique) qui a fonctionné, heureusement, pendant la guerre, alors que le premier avait été arrêté. La salle de bains disposait d’une baignoire avec ballon accumulateur d’eau chaude… Le sol des piéces était constitué de béton d’argile facile à entretenir, les portes intérieurs étaient surmontés d’une vitre cathédrale etc… « On sentait une obsession de l’aération et de la lumière, à un point tel qu’il n’y avait pas de portes dans les immeubles, simplement une ouverture, de même sur les paliers, créant un courant d’air permanent, ce qui provoquait des congéres, lorsqu’il neigeait.  Mais pour des gens qui venaient du bas de Vanves, et devait aller chercher l’eau au puit et allait faire leurs besoins dans les dinettes au fond du jardin, c’était extraordinaire ! Ils tournaient en rond et se disaient « mais qu’est-ce que c’est ce confort ! ».

     

    Cette cité a traversé les années avec les réhabilitations réalisées dans les années 90 avec la suppression du système « garcher », des accumulateurs d’eau chaude, avec la baignoire sabot, la réfection des pièces vides, de l’électricité, de l’alimentation en gaz et en eau, avec un ravalement et des réfections de maçonnerie. Sans toucher à l’aspect général de cette cité qui est le même qu’en 1929, sans fissure « car réalisé avec des parpaings de machefers qui n’isolent pas beaucoup du bruit, mais assez bien au niveau thermique. Les portes intérieures en chênes massifs ont été conservées. On a ajouté des portes de sécurité métallique, un système interphone pour les entrées d’immeubles. Maisle dernier ravalement a suscité une bataille car il était prévu de peindre en jaune paille à la stupéfaction des résidents. Or, les couleurs choisies par Payret-Dortail  étaient un camalleu d’ocre jaune, rouge, de carmen, de blanc et de gris. Même les cheminées, peintes en blanc, un peu en forme de palmier, faisaient partie du décor. Les artistes ont réagi, rencontré le maire pour garder la couleur initiale et ont obtenu gain de cause » raconte t-il. C’est avec tout ce passé, cette histoire que les vanvéens ont rendez-vous dimanche prochain à travers des images, des photos, des témoignages.

  • PETIT RAPPEL HISTORIQUE : L’EPHEMERE OFFICE HLM DE VANVES

    Voilà une petite contribution au débat sur le logement social qui anime beaucoup de débats politique à Vanves

     

    Cette fameuse cité Payret Dortail est le résultat d’un débat qui a seccoué durant de longues années la ville dirigée alors par Frédéric Pic et qui a vu la création  - mais éphémére – d’un Office Municipal d’Habitation entre 1930 et 1938.  Le Conseil Municipal s’était préoccupé entre 1921 et 1923 de constituer un « office Municipal d’Habitation à Bon Marché » (HBM). On ne parlait pas encore d’HLM. Mais voilà, il aurait fallu doter cet organisme de crédits importants. Or la commune se trouvait dans l’impossibilité de constituer les ressources nécessaires. Les effets de la Grande Guerre se faisaient encore sentir. Et puis nos élus s’en méfiaient faisant état des déboires vécues par des villes qui en avaient crées.  Il n’empêche que la municipalité cherchait à édifier un immeuble destiné aux personnes menacées d’expulsion ou habitant les propriétés frappées d’expulsion pour des causes diverses. 

    Elle fait état lors du Conseil municipal du 1er Mars 1925 de démarches pressantes auprés du l’Office d’HBM de la Seine pour édifier un immeuble sur un terrain de la  rue – qu’elle a acquise -  de Chatillon contenant 200 logements à bon marché. Sa construction devait commencer en 1925, mais l’office l’a retardé obligé de pourvoir à des besoins plus pressants et subissant quelques problèmes financiers. Ses ingénieurs avaient néanmoins établi un plan pour 75 logements.

    Ce n’est pas qu’après la construction de cette cité de 135 logements – la municipalité en avait souhaité 400 – que le Conseil Municipal s’est décidé le 8 Mai 1930 à créér l’Office Municipal d’HBM avalisé par l’Etat le 12 Juilllet 1931. Sûremment  parce qu’il ne bénéficiait pas de la possibilité d’attribuer beaucoup de ses nouveaux logements sociaux : 15 à 18 sur les 135, ce qui donna lieu à de graves mécontentements et quelques contentieux. Cet office avait pour mission de construire 40 logements sociaux rue Sadi Carnot. Des terrains furent acquis, des crédits d’Etat furent sollicités puis « sabrés » selon F.Pic « en raison de sa situation financière » et « parce qu’il considérait que la situation du logement à Vanves ne nécessitait pas la construction d’HBM ». Il faut rappeler qu’à cette époque la Ville de Paris avec son Office HBM de la Seine construisait dans la zone dite des « fortifications » toute une série de cité HBM. Du coup, F.Pic prit la décision de dissoudre le 29 Mai 1938 cet office municipal.